Ende eines Sommers
Günter Eich (1907- 1972)
Wer möchte leben ohne den Trost der Bäume!
Wie gut, daß sie am Sterben teilhaben!
Die Pfirsiche sind geerntet, die Pflaumen färben sich,
während unter dem Brückenbogen die Zeit rauscht.
Dem Vogelzug vertraue ich meine Verzweiflung an.
Er mißt seinen Teil von Ewigkeit gelassen ab.
Seine Strecken werden sichtbar im Blattwerk als dunkler Zwang,
die Bewegung der Flügel färbt die Früchte.
Es heißt Geduld haben.
Bald wird die Vogelschrift entsiegelt,
unter der Zunge ist der Pfennig zu schmecken.
TO THINK OF THE LIFE OF A MAN
BY WENDELL BERRY
In a time that breaks
in cutting pieces all around,
when men, voiceless
against thing-ridden men,
set themselves on fire, it seems
too difficult and rare
to think of the life of a man
grown whole in the world,
at peace and in place.
But having thought of it
I am beyond the time
I might have sold my hands
or sold my voice and mind
to the arguments of power
that go blind against
what they would destroy.
I leave all that behind.
未確認飛行物体 入沢康夫
(1931~)
薬罐(やかん)だって
空を飛ばないとはかぎらない。
水のいっぱい入った薬罐が
夜ごと、こっそり台所をぬけ出し、
町の上を、
畑の上を、 また、 次の町の上を
心もち身をかしげて、一生けんめいに飛んで行く。
天の河の下、渡りの雁の列の下、
人工衛星の弧の下を、
息せき切って、飛んで、飛んで、
(でももちろん、そんなに早かないんだ)
そのあげく、
砂漠のまん中に一輪咲いた淋しい花、
大好きなその白い花に、
水をみんなやって戻って来る
――『春の散歩』 1982年・青土社刊 より――
<晋陽圖>
-鄭與齡-
數点靑山枕碧湖 公言此是晋陽圖
水邊草屋知多少 中有吾家畫也無
J’ai tant
rêvé de toi J'ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité. Est-il
encore temps d'atteindre ce corps vivant Et de baiser
sur cette bouche la naissance De la voix
qui m'est chère ? J'ai tant
rêvé de toi que mes bras habitués En
étreignant ton ombre A se croiser
sur ma poitrine ne se plieraient pas Au contour
de ton corps, peut-être. Et que,
devant l'apparence réelle de ce qui me hante Et me
gouverne depuis des jours et des années, Je
deviendrais une ombre sans doute. Ô balances
sentimentales. J'ai tant
rêvé de toi qu'il n'est plus temps Sans doute
que je m'éveille. Je dors
debout, le corps exposé A toutes les
apparences de la vie Et de
l'amour et toi, la seule qui compte
aujourd'hui pour moi, Je pourrais
moins toucher ton front Et tes
lèvres que les premières lèvres et le
premier front venu. J'ai tant
rêvé de toi, tant marché, parlé, Couché avec
ton fantôme Qu'il ne me
reste plus peut-être, Et pourtant,
qu'a être fantôme Parmi les
fantômes et plus ombre Cent fois
que l'ombre qui se promène Et se
promènera allègrement Sur le
cadran solaire de ta vie.
Robert Desnos
(1900-1945) 海浪如雲去却回 hǎilàng rú yún qù què huí 北風吹起數聲雷 běifēng chuī qǐ shùshēng léi 朱樓四面鉤疏箔 zhū lóu sìmiàn gōu shū bó 臥看千山急雨來 wò kàn Qiānshān jíyǔ lái 曾巩《西樓》 Zēng Gǒng<xīlóu> 울음이 타는 가을江 박재삼(朴在森: 1933~1997) 마음도 한자리 못 앉아있는 마음일 때, 친구의 서러운 사랑 이야기를 가을 햇볕으로나 동무삼아 따라가면, 어느새 등성이에 이르러 눈물나고나. 제삿날 큰집에 모이는 불빛도 불빛이지만, 해질녘 울음이 타는 가을 강을 보것네. 저것 봐, 저것 봐, 네보담도 내보담도 그 기쁜 첫사랑 산골 물소리 사라지고 그 다음 사랑 끝에 생긴 울음까지 녹아나고 이제는 미칠 일 하나로 바다에 다 와가는 소리죽은 가을 강을 처음 보것네. 1959년 2월 『사상계』발표